Comment la pandémie COVID-19 a affecté le marché immobilier en 2021

La crise sanitaire du coronavirus a bouleversé le monde entier en 2020 et 2021, avec des conséquences économiques, sociales et sanitaires majeures. Ce choc inédit a touché le secteur de l’immobilier, qui a réagi de manière différenciée selon les segments du marché. Voici une synthèse des effets de la pandémie sur l’immobilier en France en 2021.

Baisse de la demande et des prix pour l’immobilier professionnel

L’immobilier professionnel comprend les locaux utilisés pour un usage professionnel, tels que les bureaux, les commerces, les entrepôts ou les hôtels. Ce segment du marché immobilier a été fortement impacté par la crise sanitaire, qui a entraîné un arrêt partiel ou total de l’activité économique dans de nombreux secteurs. Selon la Banque de France, l’indice des prix de l’immobilier professionnel a baissé en 2021, après avoir augmenté de 3,6 % en 2019.

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Le principal facteur explicatif de cette baisse est le déploiement massif du télétravail, qui a réduit la demande de bureaux de la part des entreprises. Par ailleurs, la fermeture des commerces non essentiels pendant les confinements et les restrictions sanitaires ont pesé sur la rentabilité des commerçants et des hôteliers, qui ont dû renégocier leurs baux ou se séparer de leurs locaux.

Hausse des prix pour l’immobilier résidentiel

L’immobilier résidentiel regroupe les logements destinés à l’habitation, qu’il s’agisse de résidences principales ou secondaires. Ce segment du marché immobilier a été moins affecté par la crise sanitaire que l’immobilier professionnel, et a même connu une hausse des prix en 2020 et 2021. Selon l’Insee, l’indice des prix des logements anciens a augmenté de 5,3 % en 2020 et de 5 % au premier trimestre 2021.

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De nombreuses raisons peuvent justifier cette flambée des prix. D’une part, la crise sanitaire a renforcé l’attrait pour la pierre, considérée comme une valeur refuge en période d’incertitude. D’autre part, la politique monétaire accommodante de la Banque centrale européenne (BCE) a maintenu des taux d’intérêt bas, favorisant le recours au crédit immobilier. Enfin, la crise sanitaire a modifié les préférences des acheteurs, qui ont recherché davantage d’espace et de verdure. Cela a entraîné une hausse de la demande pour les maisons individuelles et les logements situés en périphérie des grandes villes.

Une baisse générale du nombre de transactions

Si les prix ont évolué différemment selon les segments du marché immobilier, le nombre de transactions a baissé dans l’ensemble en 2020 et 2021. Cette tendance s’est poursuivie au début de l’année 2021, avec un recul de 20 % du nombre de ventes par rapport à la même période en 2020.

Selon les notaires de France, le volume annuel des ventes de logements anciens est passé de 1 075 000 en 2019 à 980 000 en 2020, soit une baisse de 8,8 %.

Une hausse des prix dans la majorité du territoire français

Malgré la baisse du nombre de transactions, le marché immobilier n’a pas connu de chute des prix en 2020. Au contraire, les prix ont continué à augmenter dans la plupart des régions françaises, avec une hausse moyenne de 3,7 % et un prix médian de 2 110 €/m².

Cette évolution s’explique par plusieurs facteurs. Il y avait une offre limitée par rapport à une demande toujours soutenue, notamment dans les grandes villes qui recherchent des biens avec jardin ou terrasse. L’effet de rattrapage après les périodes de confinement a aussi eu un impact non négligeable sur cette évolution.